Victime de l'injustice (une bourse d'étude lui fut refusée), il s'engagea dans " l'armée d'Afrique" et dut entonner ce chant célèbre " Les Africains ", que certains qualifient de " chant fétide et vulgaire ".
Un modèle donc. Pas pour sa conversion au catholicisme qui fait partie d'une démarche mystique personnelle ; mais pour son patriotisme exacerbé et son amour de la France et de son histoire qui devrait faire rougir les " vrais français " qui ne cessent de dénigrer leur terre natale. Il fut le porte parole de l'opposition à la suppression du coq sur le maillot national par la décision absurde du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) en 1997.
Un français qui ne pouvait entendre l'hymne national sans ressentir une profonde émotion et qui pavoisait sa maison quatre fois par an. |
1949 : Alain MIMOUN 1956 : Alain MIMOUN
Le champion olympique du marathon en 1956, est mort jeudi soir à l'âge de 92 ans à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, tout près de l'Insep où il se rendait encore il y a quelques mois pour assouvir sa soif inextinguible de course à pied.
Décoré de la Légion d'honneur
Sa soif de reconnaissance légitime d'un pays, la France, qu'il a toujours considéré comme le sien, sera finalement assouvie quand quatre présidents de la République le décoreront de la légion d'honneur : René Coty en 1956 (chevalier), Georges Pompidou en 1972 (officier), Jacques Chirac en 1999 (commandeur) et Nicolas Sarkozy en 2008 (grand officier). En décembre dernier, notre journal, qui l'avait sacré champion des champions en 1949 et 1956, lui avait remis son premier trophée de champion des champions de légende. |
Ultime Hommage
Décédé le 27 juin dernier, Alain Mimoun, champion olympique du marathon à Melbourne en 1956, se verra rendre les honneurs dans la cour des Invalides, lundi 8 juillet à 10 heures, en présence du Président de la République, François Hollande. L'ancien marathonien était domicilié à Champigny (Val-de-Marne) mais ses obsèques auront lieu mardi, à 15 h 30, en l'église de Bugeat, en Corrèze, région à laquelle il était particulièrement attaché. Quelques phrases prises au fil du net
" Le coup de marteau, ça a été autour du 30e km. Les 5 minutes les plus durse, plus difficiles que tout le marathon. Je m'insultais "fainéant, tu ne vas pas lâcher maintenant "
" ...Même que les gens croient que chez moi c'est la gendarmerie. J'ai failli perdre une jambe lors de la campagne d'Italie. C'est pas du bricolage, c'est pas pour faire beau. Ce droit, il faut le mériter. Tout ce que j'ai gagné dans ma vie, c'est la reconnaissance de la France.
" J'ai donné mon sang pour la France et j'ai arraché quatre médailles pour elle. Honnêtement, ce qui me peine un peu, c'est le sentiment que, parfois, le peuple français ne mérite pas son pays.
" J'ai fait dix fois le tour du monde, pour moi rien ne vaut la France. " " Quand le drapeau français a été hissé, j'ai pleuré sans larmes tellement j'étais déshydraté. Pour moi, la France, c'est la plus belle fille du monde avec, en plus, quelque chose de sacré, comme une atmosphère de sainteté. "
" Déjà, dans le ventre de ma mère, j'étais plus Gaulois que les gaulois ! "
" Chaque matin, lorsque je me réveille, je remercie Dieu de m'avoir donné la bénédiction d'être citoyen de ce pays. Je me suis engagé plus pour connaître la France que pour la défendre ! "
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Mis en ligne le 07 juillet 2013