Paul Gardy quitte l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1923 avec le grade de sous-lieutenant.
Promu lieutenant, il est désigné pour le Levant en septembre 1925 et affecté, sur sa demande, au 4e escadron du 1er REC avec lequel il prend part aux colonnes de l'Hermon. Il s'y distingue notamment lors de la défense de la citadelle de Rachaya.
Avec son unité, il est envoyé à Boudnib au Maroc en 1927, puis à Sousse en Tunisie en août 1928. En juin 1929, le lieutenant Gardy passe au 3e escadron avec lequel il repart au Maroc, cercle de Rich.
En 1931, il est affecté au 1er régiment de chasseurs d'Afrique, puis au 3e hussards. En 1932-1933, il suit la formation de lieutenant instructeur à Saumur puis rejoint le 1er REC à Sousse en octobre 1933, où il prend le commandement du 1er escadron. Capitaine en octobre 1934, il quitte le 1er REC en 1938 pour rejoindre l'École de guerre, après un court passage au 2e bataillon de dragons portés.
Il fait la Campagne de France (1940) à l'état-major de la 20e division d'infanterie, où il gagne une citation en juin 1940. Il rejoint rapidement l'Afrique du Nord où il est affecté au 4e régiment de spahis tunisiens.
Lieutenant-colonel en janvier 1945, il est désigné comme instructeur à l'École d'état-major, puis attaché au cabinet militaire du général Koenig à Baden-Baden. À partir de mars 1946, il commande le 1er régiment de cuirassiers à Neustadt (Strasbourg). Colonel le 1er octobre 1947, il prend en juin 1948 les fonctions de chef d'état-major de la 1re division blindée, qu'il conserve jusqu'en février 1951. Il est alors nommé commandant de la subdivision de Tours. Il reçoit également la cravate de commandeur de la Légion d'honneur.
Désigné d'abord comme commandant en second du GALE (Groupement Autonome de la Légion Étrangère) à Sidi Bel Abbès le 15 septembre 1951, il en prend le commandement le 1er octobre. En 1955, il rejoint l'Allemagne comme adjoint au général commandant la 1re DB. Promu général de brigade en 1956, il est nommé inspecteur de la Légion étrangère le 31 juillet 1958 - à la suite du coup d'état du 13 mai.
En 1959, il est atteint par la limite d'âge et passe dans le cadre de réserve.
Il participe à la préparation et à la réalisation du putsch des généraux en avril 1961. À la suite de l'échec du putsch, il s'engage dans l'Organisation de l'armée secrète, comme beaucoup d'autres officiers rebelles. Après l'arrestation du Général Jouhaud, il prend sa place à la tête de l'Oranie.
Il rejoint le CNR en novembre 1962.
Condamné à mort par contumace, il s'exile en Argentine en 1963 avec toute sa famille.
Décorations :
Chevalier de la Légion d'honneur Ses ouvrages
- Le Problème algérien, solution française, 1961. |
Mis en ligne le 28 janvier 2024